29 janvier 2016

Et si on laissait le choix aux parents?

J'ai cessé d'allaiter ma fille à l'âge de trois mois. Pourquoi?  C'est une question que les gens me demandent fréquemment. Même des inconnus, au début. Bizarrement, je n'ai jamais entendu de question, et sous-entendu des remises en question du choix, lorsque la mère choisissait de donner la préparation dès les premiers instants de vie de son enfant. La mère, et le père, est libre de faire les choix qu'elle juge le mieux pour son enfant sans que des inconnus remettent en cause le pourquoi du comment.

La Presse relate aujourd'hui une autre étude pro-allaitement. Encore.

J'ai cessé d'allaité totalement ma fille à 3 mois. Par choix. Oui, j'ai choisi de ne plus l'allaiter. De rmettre au placard notre proximité, notre attachement. Elle a presque 3 ans aujourd'hui et, ma foi, elle va bien. Elle ne me renie pas, elle me fait encore des câlins, des bisoux et accepte même, parfois, de dormir avec moi. Mais c'est vrai, je suis une mère indigne et ignoble de ne pas avoir mis mon couple en danger plus longtemps, d'avoir privilégié ma santé mentale au détriment des sacro-saints anticorps,  d'avoir surtout coupé ce lien si magnifique en préférant un arrêt de saignements utérin et un refus de prendre des suppléments de fer.

Et si, en sortant de l'hôpital, on donnait tout le soutien nécessaire aux mères? Parce oui, même en accouchant dans un hôpital "ami des bébés", je suis loin d'avoir eu toute l'information et le soutien d'une première fois. Notre première relation sexuelle a été mieux encadrée, mieux préparée! Mais c'est vrai, nos grands-mères n'avaient pas ce soutien externe, elles avaient mieux: leur mère, leurs cousines, leurs tantes, le village féminin au complet. Elles n'avaient pas à se déplacer ou à aller à des rencontres voudou sur l'allaitement, elle allait faire quérir la voisine. Quand j'ai quitté l'hôpital, en mars 2013, l'infirmière m'a remis un dépliant en me mentionnant que mon CLSC offrait des rencontres pour l'allaitement, mais que ces rencontres se terminaient en avril, pour reprendre en septembre. J'ai eu une césarienne et je ne pouvais conduire. Il y a bien sûr des organismes qui aident les mamans à allaiter, qui offrent du soutien et un paquet d'autres trucs que je ne sais pas. Mais avec la fatigue d'un accouchement de 28h, d'une opération et d'une remise en forme pénible, c'était le cadet de mes soucis .

Et si on prenait le problème de l'autre sens? Si, en sortant de l'hôpital, une membre de la Ligue de la leche ou d'un autre organisme, entrait en contact avec la nouvelle mère pour aller la voir? Ma vision de la vie est habituellement loin du "gouvernemaman", mais je crois que dans ce contexte, ça serait pertinent. L'hôpital sait de toute façon si la mère allaite ou pas. Il y a également des piles de papiers à remplir suite à une naissance. Ça serait quoi de faire un "consentement à une visite d'allaitement" et de transmettre ça à une marraine d'allaitement?  Et si la mère décide de ne plus allaiter, pour des raisons qui lui sont personnelles, on arrête de tourner le couteau dans la plaie!

La préparation n'est pas toxique, n'empêche pas un enfant de se développer normalement. C'est pas de l'héroïne, c'est un remplacement au lait maternel!

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